les débuts à Saumur

        Et voilà, que quelques mois plus tard, je m'installai dans cette fameuse coloc'.
Les débuts ne furent pas très glorieux, je sympatisai avec un moniteur d'équitation qui passait son brevet d'état au cadre noir de Saumur, et qui venait d'arriver comme moi. Il avait un collègue, solitaire, et peu bavard. Et nous essayions de lutter contre l'invasion de la vaisselle sale dans la cuisine, générée par deux jeunes filles de 14 et 15 ans qui passaient leurs CAP par alternance, l'alternance étant le club d'équitation près de chez nous. Il y avait aussi un vieil homme au passé et au présent douloureux et sombre. D'après ce que j'avais compris, il avait eu des chevaux et aurait tout perdu dans un incendie. Depuis il vivait ici, cloitré dans sa chambre, abusant de l'alcool et de la cigarette. Parfois il partait, et on ne le voyait plus pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Les débuts furent donc un peu froid, je détestai déjà les deux jeunes filles pour leur manque d'ordre, et la place qu'elles prenainet dans la coloc' : elles étaient chez elles, et le faisaient savoir. Pourtant il ne fallait pas grand chose pour que tout aille mieux. Ainsi, je parlai un soir à Gladys, lui demandant gentiment d'essayer de mettre un peu d'ordre dans leur vaisselle ; le résultat fut immédiat, en quelques minutes, j'étais devenue sa super copine!!
La vie en coloc' commençait à s'organiser.




        Pendant ce temps là, je découvrais la classe avec qui j'allait passer ces deux ans de BTS.
 Le jour de la rentrée, j'arrivai dans la salle, tout le monde était assis bien sagement, un par table, deux quand il n'y avait plus de place. Je balayai rapidement du regard les dizaines de paires d'yeux qui me fixaient bisarrement. Je n'avai que quelques secondes pour décider aux cotés de qui je m'installerais.  Je choisis d'instinct celle qui, par la suite,  compterai le plus pour moi dans la classe.  Nous atendîmes un long moment,  en silence, ponctué de temps à autres par l'arrivée d'un nouveau camarade. Pendant ce temps là, j'observai mes nouveaux compères, tachant d'intégrer leurs visages dans ma mémoire. POur tout dire, je les trouvai bisarres.  Je sortai des Beaux arts, j'en étais fière, et je voulais retrouver ici, des amis aussi déjantés que là bas. Alors je scrutai chaque personne attentivement, essayant de prédire avec qui je m'entendrais ou pas.
Il y avait deux garçons pour une quinzaine de filles. Tiens, celui ci, je l'ai déjà vu, on était ensemble aux portes ouvertes. Contente qu'il ait été prit, il avait l'air motivé et posait plein de questions lors de la visite.
L'après midi et le lendemain, deux autres garçons vinrent tenter d'équilibrer la prédominance évidente de la gente féminine dans ce BTS.

L'après midi du premier jour, nous eûmes en guise d'accueil une visite autonome, guidée par des énigmes, dans les rues de Saumur. Les langues se délièrent, et nous commençâmes doucement à faire connaissance. Finalement, parmi ces gens bisarres, peut être arriverai-je à me faire des amis ?

Comments

[zaza]

et oui une vie de bts a saumur bien agitée...n'oublions jms le lycée Duplessis...et vive le bts tourimse..ce fut ke du bonheur!!meme si on a pa souven l'ocaz de se voir, tu resteras tjs ma fillote "adoptive"...alé biz a toi et bon courage pr l'avenir!!